Conférence sur la pratique professionnelle à l’ENSA Paris-Belleville 18/02/2025
Paris (75)
Notre responsabilité sociétale s’exprime aussi en participant activement à la formation de nos futurs collègues dans le cadre des activités didactiques organisées dans les écoles d’architecture : la confrontation et le partage d’expérience constituent encore plus – grâce à la liberté d’expression garantie dans le milieu universitaire – une opportunité d’enrichissement culturel.
Nous avons ainsi pris part aux activités de formation organisées par l’ENSA Paris-Belleville grâce à une conférence-débat intitulée « La position de l’architecte dans les projets culturels des lieux de spectacle », qui a engagé la participation active et intéressée de nombreux étudiants, toutes années confondues.
Cet échange a porté sur le rôle et les responsabilités de l’architecte dans le contexte d’intervention spécifique de la construction et de la rénovation des salles de spectacles inscrites au sein de différents types d’équipements culturels, publics et privés.
Après une brève présentation du contexte d’intervention, introduisant la revue des établissements culturels publics à l’échelle nationale et, plus particulièrement, des théâtres et salles de spectacles publics et privés à Paris, a fait suite un focus sur les rôles principaux de l’architecte dans le processus de conception et réalisation de lieux de spectacle et assimilés.
La définition précise et cohérente des besoins et des exigences par le maître d’ouvrage, éventuellement accompagné de services de support spécialisés (programmistes, assistants à la maîtrise d’ouvrage), établie conjointement avec le maître d’usage, acteur actif dans la définition des objectifs spécifiques, constitue le premier pas essentiel du processus de construction.
Le choix des modalités de désignation de l’équipe de maîtrise d’œuvre est, lui aussi, fondamental : les modèles auxquels recourt le maître d’ouvrage doivent être retenus en cohérence avec le contexte d’intervention et tenant compte des résultats ambitionnés ; en particulier, le modèle du marché de conception-réalisation. Celui-ci présente des avantages, mais aussi des inconvénients, qui influencent la pratique professionnelle et peuvent, si non maîtrisés, conditionner lourdement l’acte-même de bâtir.
La concertation étroite entre les architectes et les organismes instructeurs, instaurée dès les premières orientations de la conception, garantit la cohérence du projet sous tous ses aspects ainsi que la fluidité des procédures de demandes d’autorisation. De la même manière, la collaboration efficace entre les différentes ingénieries concourantes à la conception et à la réalisation de l’œuvre, en assure une qualité générale d’autant plus élevée que sont maîtrisés, par l’architecte mandataire, les objectifs généraux et spécifiques ainsi que la synthèse technique des différentes expertises réunies autour de lui.
La présentation de trois cas-type, choisis en raison de leurs distinctions (commande privée/publique, objectifs, dimensions, budgets, complexité technique), et le débat qui s’en est suivi, ont permis aux étudiants d’entrer dans le détail de la pratique professionnelle, ainsi que de réfléchir aux valeurs et aux principes constituant ses fondements déontologiques.



